Depuis plus de 30 ans, meteoLCD, la station météorologique du Lycée Classique de Diekirch, joue un rôle clé dans la mesure et l’analyse des données climatologiques au Luxembourg. Fondée par Francis Massen en 1994, cette station hors du commun pour un lycée a su allier rigueur scientifique et mission pédagogique, tout en s’intégrant à des réseaux internationaux de recherche.

Une aventure scientifique et pédagogique

Dès sa création en 1994, meteoLCD s’est imposée comme une station de référence, mesurant en continu des paramètres météorologiques scolaires et atmosphériques, notamment les gaz atmosphériques (CO₂, NOx, O₃) ainsi que la radioactivité de l’air, l’irradiation solaire UVB/UVA et la radioactivité. La station a également joué un rôle éducatif en permettant aux élèves et enseignants d’exploiter des données climatiques en temps réel.

Technologie et innovation

Grâce à une infrastructure évolutive et un système informatique performant sous Linux et Windows, meteoLCD a su surmonter de nombreux défis techniques et logistiques, passant par plusieurs délocalisations avant d’atteindre sa configuration actuelle. La station a intégré progressivement des capteurs de nouvelle génération et s’est adaptée aux défis du big data et de la publication en libre accès.

Une reconnaissance internationale

meteoLCD est reconnue par plusieurs organismes scientifiques, notamment le WOUDC (World Ozone and UV Radiation Data Center), et collabore avec des institutions telles que l’Institut d’Aéronomie Spatiale de Belgique et la Division de la Radioprotection. Elle reste aujourd’hui la seule station luxembourgeoise à  publier en continu des données sur le CO₂ atmosphérique et les rayonnements UV

Un avenir prometteur

L’avenir de meteoLCD repose sur l’engagement d’enseignants et de chercheurs passionnés, ainsi que sur l’implication des élèves dans cette mission essentielle. Grâce à une approche indépendante et rigoureuse, la station continue de jouer un rôle clé dans la veille climatique et la sensibilisation aux enjeux environnementaux, à une époque où les questions autour d’un changement climatique tant anthropogène que naturel est plus que jamais un objet de discussion sociétale et politique.

 Dates marquantes

  • 1994 : Fin du projet de climatologie souterraine Phymoes, qui a précédé la création de meteoLCD.
  • 1996 : Lancement officiel de meteoLCD, avec des mesures en temps réel et un site Web dédié.
  • 18 mars 1997 : Mise en ligne du site Web avec transmission des données en temps quasi-réel.
  • 13 mars 1997 : Début des mesures du CO₂ atmosphérique.
  • 1997 : Début des mesures de l’ozone (O₃), du CO₂, du NO et du NO₂.
  • 2000-2003 : Période de déménagements et adaptations techniques, avec plusieurs relocalisations de la station.
  • Avril 2001 : meteoLCD est admis par le WOUDC en tant que station n°412 pour la surveillance de l’épaisseur totale de la couche d’ozone (TOC) et de l’irradiation UVA et UVB. Ces mesures vont être terminées en 2025.
  • 15 décembre 2003 : Installation définitive de meteoLCD dans ces locaux actuels.
  • Août 2005 : Le site Web dépasse 100 000 visiteurs.
  • 17 juin 2011 : Les mesures UVB sont intégrées dans la carte de l’indice UVI du BIRA-IASB (Institut d’Aéronomie Spatiale de Belgique).
  • Juin 2017 : Remplacement du capteur CO₂ par un modèle passif VAISALA.
  • Décembre 2017 : Adoption de nouveaux capteurs miniatures pour la mesure de l’ozone au sol.
  • 2019-2020 : Intégration de la mesure des particules fines PM2.5 et PM10 dans le réseau iQAIR.

Chiffres-clés

  • 69 publications scientifiques et rapports entre 1996 et 2020.
  • Plus de 100 000 visiteurs sur le site Web en 2005.
  • 99% de disponibilité des équipements malgré des défis techniques.
  • 32 m² de laboratoire et 65 m² de terrasse dédiés à la station météo
  • Première et unique station luxembourgeoise à publier en temps réel les mesures de CO₂ et des UV.

Paramètres mesurés & Méthodes utilisées

Paramètres météorologiques classiques

  • Température, humidité, précipitations, vitesse et direction du vent
    • Méthode : Capteurs professionnels installés sur un mât météorologique
    • Stockage des données : Datalogger, avec publication en temps quasi-réel sur le site Web
  • Rayonnement solaire (Irradiation globale, UVB, UVA)
    • Capteurs : Pyranomètres et radiomètres UV (Solar Light, USA)
    • Données intégrées au WOUDC (World Ozone and UV Radiation Data Center) jusqu’au courant de 2025

Gaz atmosphériques

  • Dioxyde de carbone (CO₂)
    • Capteurs : Environnement SA et Teledyne, remplacés plus tard par Vaisala GMP343 (2017)
    • Méthode : Absorption infrarouge
  • Ozone troposphérique (O₃)
    • Capteurs : CAIRSENS (depuis 2017)
    • Méthode : Photométrie  UV, cellule electro-chimique
  • Oxydes d’azote (NO, NO₂, NOx)
    • Capteurs : Environnement SA (France), puis CAIRSENS (depuis 2017), abandon en 2021

Radioactivité de l’air

  • Capteur : Compteur Geiger BITT avec avec microcontrôleur PIC développé inhouse

Particules fines (PM2.5 & PM10)

  • Capteur : Airvisual Pro, méthode de mesure LLS (Laser Light Scattering) depuis 2019
  • Transmission des données : Envoyées toutes les 5 minutes vers la cloud iQAIR

Stress thermique physiologique (WBGT)

  • Capteur : WBGT (Wet Bulb Globe Temperature)
  • Utilisation : Évaluation du stress thermique pour l’armée luxembourgeoise et le public

Système de stockage & transmission des données après 2024

  • Recueil et stockage temporaire des données par deux enregistreur de données professionnels (Delta-T GP2)
  • Transmission en temps quasi-réel (toutes les 15 minutes) via connexion 4G sur le server de Delta-T et via FTP vers RESTENA; visualisation par dashboard et archivage accessible par site web redessiné.

Équipe

Raoul Tholl
Professeur
Responsable
Marco Goffinet
Professeur
Collaborateur
Michel Zimmer
Professeur
Collaborateur
Francis Massen
Professeur (en retraite)
Fondateur et conseiller
Nico Harpes
Ingénieur
Conseiller